La méthode clinique est un ensemble de technique utilisé par le clinicien pour recueillir l’information sur le comportement. Cet ensemble s’inscrit dans la démarche de la psychologie clinique. Mais attention, cette méthode clinique doit replacer les informations qu’elles sélectionnent dans la dynamique du sujet.
On retrouve deux niveaux dans cette méthode:
- le recours à des techniques de recueil des informations comme des test, des échelles, des entretiens… en tenant compte de l’environnement.
- L’étude approfondie et exhaustive du cas.
En premier on a l’observation clinique. C’est l’action de considérer avec une attention suivie la nature, l’homme, la société afin de mieux les connaître. Elle englobe l’action, la méthode utilisée et les résultats. Elle demande également une concentration de l’activité psychique sur un objet particulier..
Il n’y a pas de lien entre le patient et le clinicien, il y a création d’une certaine distance. Cela est très important en clinique, ou cela risquerait de modifier le comportement du patient et l’objectivité de l’observateur. Le clinicien réalise ensuite une interprétation qui permet de donner un sens à ce qui a été observé.
L’observation vise à faire un inventaire du réel, elle va rendre compte de ce qui est pertinent. Il y a une subjectivité, mais attention une même situation observée par deux personnes différentes n’entraine pas un même compte rendu. L’observation est un outil très important pour le psy et parfois le seul outil utilisé quand l’entretien est impossible comme par exemple dans le cas d’un enfant autiste qui ne parle toujours pas.
Le but de l’observation clinique est de relever un phénomène et / ou un comportement significatif. Cela permet de donner un sens à ce phénomène, ce comportement, en le restituant dans le contexte dans lequel il s’inscrit. Il faut être attentif à l’acte, à l’environnement, au moment de l’acte, à l’influence de l’observateur.
Les objets de l’observation clinique:
- les symptômes
- les signes pathologiques
- la manifestation de la maladie
- il faut être attentif à ce qui est verbal et non verbal
- quel sens prend le symptôme dans la vie du sujet
- essayé de faire comprendre au sujet pourquoi ce symptôme.
On est attentif au rythme, débit…de la parole.
La REALITE CLINIQUE
On observe les effets de la réalité psychique en partie consciente et inconsciente: les fantasmes, les désirs, les affects de perception, de représentation… c’est le monde interne du sujet.
On tente de créer un modèle qui essaye d’expliquer la subjectivité du sujet. il y a pour cela différents types de techniques d’observation clinique:
- l’observation non structurée ou naturaliste: on recueil un maximum d’informations en faisant appel à notre attention libre et flottante
- l’observation structurée: il utilise un plan d’observation, il indique les comportements à repérer. Cela neutralise la subjectivité de l’observateur
Mais comme dans toutes méthodes en clinique, l’observation comporte des risques:
- le réification: réduire le sujet à ce que l’on observe
- ce qu’on observe ne peut être validé, il n’y a jamais de validation complète
- ce qu’on relève peut être influencé par notre propre perception.